mardi 24 février 2009

COMMUNIQUE: Fonction publique, le gouvernement maintient son cap, les salariés doivent maintenir le leur, celui de la mobilisation !

Les organisations CGT, UGFF, FD SANTE ACTION SOCIALE, FAPT, SERVICES PUBLICS ont été reçues ce jour par les Ministres WOERTH et SANTINI. L’objet de cette bilatérale annoncée portait sur l’agenda social. Elle est à mettre à l’actif de la journée de mobilisation historique interprofessionnelle unitaire du 29 janvier 2009.

A l’occasion du sommet social du 18 février, le Président de la République avait renvoyé les partenaires sociaux à ces rencontres bilatérales, pour débattre des revendications spécifiques à la Fonction publique.

Une réunion plénière entre les Ministres de la fonction publique et les organisations syndicales est prévue le 3 mars. Cette perspective témoigne également de l’attention portée par le pouvoir au rapport de force établi le 29 janvier.

Dans son propos liminaire, la délégation CGT s’est faite le relais des organisations syndicales d’Outre-mer fortement mobilisées actuellement, en demandant l’ouverture urgente de discussions sur les revendications spécifiques à leurs territoires concernant la Fonction publique.
Lors de cet entretien la CGT a réitéré ses revendications :

Salaires : pour notre organisation, l’augmentation du point d’indice est centrale, de même que le rattrapage des pertes accumulées depuis 2000.
Pouvoir d’achat : les améliorations de la prise en charge du transport domicile–travail et la revalorisation du supplément familial s’imposent.
L’emploi : nous réaffirmons notre opposition au non remplacement d’un fonctionnaire sur deux partants à la retraite.

Grilles : la CGT condamne son exclusion des négociations en cours sur des grilles indiciaires, qui ont commencé sur la B et vont se poursuivre sur la A. Pour nous, il faut une refonte complète des grilles, en commençant par la C, et poursuivies par la B et puis la A, traduisant ainsi des véritables possibilités de déroulement de carrière. La CGT fera des propositions en ce sens.
Projet de loi mobilité : en l’état actuel, ce projet n’est pas acceptable. Il faut en particulier revoir les chapitres sur l’intérim, le temps non complet et la réorientation professionnelle.
Projet de loi dialogue social, découlant de l’accord de Bercy du 06 juin 2008 : la période transitoire doit être arrêtée au plus vite, pour coller rapidement à l’esprit de cet accord, avant son adoption au Parlement.

Par ailleurs, la CGT a exigé que soit mise en œuvre une politique de résorption de l’emploi précaire (plus de 900 000 agents concernés).

La possibilité d’accéder à la fonction publique par la voie du dispositif PACTE est aujourd’hui insignifiante. La CGT considère que reste pleinement posée la question d’un véritable sas citoyen d’entrée dans la Fonction publique pour les personnes les plus éloignées de l’emploi.
Sur l’ensemble de ces points, le Ministre, maintient le cap déjà annoncé, tant sur la valeur du point, que sur l’emploi. Aucune des mesures annoncées ne sont porteuses d’avancées au regard du pouvoir d’achat ou de l’emploi.

Dans ce contexte de crise exacerbée, la France a plus que jamais besoin de services publics renforcés et non diminués, en capacité de répondre aux besoins sociaux et économiques croissants. C’est fort de cela, que pourra s’exercer une véritable justice sociale.

En tout état de cause, après la puissante journée d’actions du 29 janvier, la CGT appelle tous les agents de la Fonction publique, à se mobiliser encore plus massivement le 19 mars, pour rejeter ces orientations politiques et gagner sur leurs revendications.Montreuil, le 23 février 2009

jeudi 19 février 2009

Union Générale des Fédérations de Fonctionnaires : « L'ÉCHO DES LUTTES »

Le contexte des luttes dans lequel nous sommes largement impliqués, nous incite à la recherche des meilleurs processus d'information. Comment mieux communiquer ? Comment permettre aux secteurs en lutte de le faire savoir, ainsi que de faire connaître le contexte dans lequel ils évoluent ?. Comment partager/échanger autour de nos pratiques ? Comment aider à mutualiser autour de notre démarche syndicale ?.

Au-delà, nous avons besoin de montrer concrètement les liens forts, les communautés d’intérêts et de revendications que recèlent toutes les luttes que nous menons avec les personnels. C’est aussi une manière de travailler au quotidien à la convergence des mobilisations qu’à juste titre nous considérons nécessaire.

Dans le cadre de cette démarche le bureau de l'UGFF a proposé à la CE du 10 février la mise en œuvre d'un nouvel espace sur notre site internet.

Cet espace devrait permettre d'agréger des infos rapides sur les luttes en cours; de retranscrire les contextes propres à chaque secteur; d'alimenter la réflexion propice à la construction d'un fort mouvement d'action; de faire progresser le rapport de force nécessaire pour obtenir la satisfaction de nos revendications.

Pourquoi ne pas ouvrir un simple forum? Un forum nous obligerait, implicitement, à affecter un militant de manière permanente à la surveillance constante de l'intégralité des flux de messages, afin d'éviter toute mise en ligne de textes qui nous engageraient inévitablement dans une procédure pénale.

Aussi, le choix retenu est de créer dans la rubrique « dossiers en cours », un item « Échos des luttes » qui retranscrira les messages que vous nous ferez parvenir sur votre vécu ou vos réflexions. Les contenus pourront évoquer l'implication active des personnels de la Fonction Publique ; le développement de constructions d'actions unitaires ; les contributions à la dynamique transverse interprofessionnelle ; les échanges citoyens avec la population autour de nos missions ...

Il va de soi que, ce faisant, nous ne prétendons nullement répondre aux nombreuses et fortes exigences de la période. Il s’agit d’un outil complémentaire à toutes les initiatives que nous sommes – et serons – amenés à prendre.

Cette rubrique s’adresse aux syndicats CGT, unions de syndicats, fédérations, collectifs CGT de proximité. Elle.ne vivra que par vos expressions contributives au développement du mouvement dans lequel nous sommes engagés.

Nous attendons vos messages expédiés directement par la rubrique « nous écrire » du site internet de l'UGFF (http://www.ugff.cgt.fr)

Fraternellement.

Jean-Marc CANON

vendredi 13 février 2009

L'unité pour la suspension de la RGPP

Les organisations syndicales des fonctionnaires de la CGT, CFDT, FSU,CGC, de Solidaires et de l’UNSA demandent la suspension de la mise en œuvre de la Réforme Générale des Politiques Publiques.

Pour l’instant celle-ci n’apparait que comme un instrument au service de la réduction de l’emploi public alors que le chômage augmente fortement depuis fin 2008 et notamment dans le Nord-Pas de Calais.

Cette réforme est dénoncée par l’ensemble des organisations syndicales de fonctionnaires mais aussi par une grande partie de la population qui n’en comprend ni le sens, ni la justification.

Une réforme cohérente et sérieuse des politiques publiques ne peut pas se faire à coup d'annonces, dans la précipitation, et sans dialogue avec les personnels.

A ce jour, cette réforme, telle qu’elle se met en place, ne garantira pas à la population un service public de qualité, garant de la cohésion sociale.

La puissante mobilisation du 29 janvier, à laquelle participaient de nombreux salariés du privé et nous nous en félicitons, a aussi rassemblé des milliers d’agents de l’état issus de tous les ministères, des personnels de la santé et des collectivités territoriales.

Les centaines de cortèges en France étaient aussi composés de nombreux usagers et parents d’élèves inquiets de la disparition de services publics de proximité, d’une réduction drastique des effectifs qui ne peut avoir que des effets négatifs sur la qualité du service public, pourtant indispensable pour le développement du pays et la protection des français les plus vulnérables.

Nous soulignons, que dans le contexte économique et social actuel, continuer la mise en œuvre de cette réforme aggrave les difficultés de la France, pénalise l’emploi des privés d’emploi et particulièrement des plus jeunes durement frappés par la crise.

Nous relevons d’ailleurs que le Président du Conseil Régional s’est exprimé le 30 janvier à la Conférence Régionale pour l’Emploi et le Développement économique pour demander un moratoire sur les suppressions de postes dans la Fonction Publique dans notre région.





Ceci confirme la pertinence du positionnement des organisations syndicales depuis de nombreux mois.
Nous participons à vos séances de travail et d’information, mais en aucune manière pour cautionner le contenu ou la démarche imposés par le gouvernement.
Nous nous saisirons de toutes vos déclarations et intentions pour informer les syndicats, syndiqués, agents et usagers afin de leur permettre de se servir de tous les outils à leurs dispositions (CTP, réunion consultative, conférence de presse et autres actions), pour exiger une autre réforme afin d’améliorer le service public au profit de la population et des personnels.

Nous rappelons aussi le contentieux salarial pour lequel le gouvernement n'apporte à ce jour aucune réponse, nous refusons que les fonctionnaires paient la facture de la crise alors qu’ils n’ont aucune responsabilité dans cette crise.

D’ores et déjà, nos fédérations syndicales vous renvoient sur la plateforme commune de revendications syndicales du 5 janvier 2009 que nous vous annexons et en absence de réponses favorables, appellent à une nouvelle et puissante journée d'actions le 19 Mars 2009.



Lille, le 12 février 2009




Les organisations syndicales signataires :l







NB : Force ouvrière n’a pas signé ce texte pour des raisons techniques mais a déclaré oralement en préfecture son accord sur son contenu